L’année dernière, les entreprises agricoles ukrainiennes ont réalisé un bénéfice qui a triplé leurs attentes. La principale source de revenus était la vente de maïs, ce que confirme les recherches menées par Agrohub.

Selon les résultats de l’analyse, la rentabilité des entreprises agricoles s’est avérée supérieure aux prévisions faites début 2024. Les 10 plus grandes entreprises agricoles qui cultivent 1,7 million d'hectares dans sept macrorégions d'Ukraine ont participé à l'étude. Les experts ont noté que l'EBITDA réel (bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement) en 2023 s'élevait à 129 dollars par hectare, alors qu'au début de l'année, il était prévu à 94 dollars par hectare. Par rapport à 2022, où l’EBITDA n’était que de 47 dollars par hectare, les bénéfices actuels des entreprises agricoles ont été un succès significatif.

La plus forte augmentation de l'EBITDA a été observée dans le maïs, où l'indicateur réel a augmenté de 38 $ par hectare. Cela a été une surprise, car au début de l’année, les agriculteurs pensaient que le maïs ne serait pas rentable, car en 2022, c’était la culture la moins rentable. L'augmentation de la rentabilité du colza a également été significative: 228 dollars par hectare, soit 32% de plus que la prévision de 155 dollars par hectare, et le tournesol a affiché un EBITDA de 165 dollars par hectare (+33% par rapport à la prévision de 111 dollars).

En revanche, les résultats pour le blé et le soja ont quasiment coïncidé avec les prévisions. Le blé s'est révélé non rentable avec un EBITDA de -101 dollars par hectare, tandis que le soja a affiché un bénéfice de 378 dollars par hectare. Ces données suggèrent que le marché du blé reste problématique, tandis que celui du soja fait preuve de stabilité.

Les agriculteurs ont pu obtenir de tels résultats grâce au fait que les prix réels des produits se sont révélés supérieurs de 3,3 % aux prévisions. La plus forte hausse des prix a été observée pour le maïs, de 6,3 %. Des hausses de prix significatives ont également été enregistrées pour le colza (+5,2%) et le tournesol (+4,3%). En revanche, les variations des prix du blé et du soja ont été insignifiantes : +0,8 % et -0,2 %, respectivement.

Oksana Bobrova, responsable d'Agrohub Benchmarking, a noté que le fonctionnement stable du corridor céréalier maritime avait un impact significatif sur le niveau des prix. Cela a permis aux agriculteurs d’économiser sur les coûts de transport terrestre, ce qui réduisait auparavant considérablement la marge. La situation s'est également stabilisée, les producteurs s'adaptant aux nouvelles conditions et optimisant leurs coûts de culture, ce qui permet d'espérer des résultats encore meilleurs.