La réforme agraire en Ukraine est maintenant dans sa troisième année et apporte des changements sur le marché des terres agricoles. Malgré le mythe largement répandu des ventes massives de terres, seul 1 % de la superficie totale des terres agricoles a été aliéné au cours de cette période. C'est ce qu'indique un document fourni par le service de presse du ministère de la politique agraire.

Selon le vice-ministre Denys Bashlyk, au stade initial de la réforme, des restrictions ont été imposées sur la quantité maximale de terres qu'un individu pouvait acheter, et cette limite est de 100 hectares par personne. Cependant, malgré ces restrictions, le marché foncier se développe activement et les prix des terres agricoles augmentent.

"Dans trois régions - Ivano-Frankivsk, Lviv et Ternopil - le prix moyen par hectare de terre a augmenté. Par exemple, dans la région d'Ivano-Frankivsk, le coût des terres agricoles s'élève à près de 2 000 dollars par hectare, dans la région de Lviv à 1 450 dollars et dans la région de Ternopil à 1 400 dollars. Cela montre qu'en dépit des restrictions, la demande de terres continue de croître et les prix d'augmenter", a souligné le vice-ministre.

Denys Bashlyk a également fait part de ses projets pour la deuxième phase de la réforme agraire, qui débutera en janvier 2024. À ce stade, le marché foncier sera ouvert aux personnes morales, mais, selon lui, seuls les citoyens ukrainiens pourront acheter des parcelles, les étrangers étant relégués au second plan. Selon la loi, la question de l'accès des étrangers au marché foncier sera tranchée par un référendum panukrainien.

"Avec le début de la deuxième phase de la réforme, un groupe d'entités juridiques sera formé qui souhaite acheter des terrains pour le développement de projets d'investissement à long terme. Cela entraînera une nouvelle augmentation du prix des terrains. C'est pourquoi les gens sont très prudents en ce qui concerne la gestion des terres, car ils réalisent qu'il s'agit d'un actif durable qui peut générer des bénéfices", a déclaré Denis Bashlyk.