Le vote sur les règles d'importation des produits agricoles ukrainiens dans l'Union européenne sera reporté au mercredi 27 mars, au lieu de celui prévu pour lundi. C'est ce que rapporte Ukrinform, citant des données de Bloomberg.

La présidence belge du Conseil de l'UE, qui est chargée de trouver des compromis entre les pays et de former une majorité, a décidé de reporter le vote afin de gagner du temps pour les négociations.

Selon le rapport, la Pologne et la France ont exprimé leur mécontentement à l'égard du compromis obtenu précédemment par l'accord entre les représentants du Parlement européen et du Conseil de l'UE. Elles estiment que les barrières aux importations de produits ukrainiens ne sont pas assez élevées. Ces derniers jours, ils ont réussi à convaincre d'autres pays, dont la Hongrie, la Slovénie, la Roumanie, l'Autriche et l'Italie.

Cette situation indique que ces pays ne soutiennent pas l'accord dans sa forme actuelle.

Mercredi, le Parlement européen et le Conseil de l'UE ont adopté un accord préliminaire sur la prolongation des mesures de libéralisation des échanges avec l'Ukraine dans le cadre du conflit russo-ukrainien. Selon cet accord, la suspension temporaire des droits et des quotas sur les exportations de produits agricoles ukrainiens vers l'UE sera prolongée d'un an, jusqu'au 5 juin 2025.

Dans le même temps, la Commission européenne sera en mesure d'agir rapidement et d'imposer des mesures si les importations ukrainiennes provoquent des perturbations significatives sur le marché de l'UE ou sur les marchés d'un ou plusieurs États membres de l'UE.

Dans le cadre de la réglementation actuelle, le "frein d'urgence" peut être appliqué à des produits agricoles particulièrement sensibles tels que la volaille, les œufs et le sucre. Les députés ont réussi à étendre cette liste à l'avoine, au maïs, aux céréales et au miel. Ils ont également obtenu des engagements clairs de la part de la CE sur les mesures à prendre en cas de forte augmentation des importations de blé en provenance d'Ukraine, de sorte que si le volume moyen des deux années précédentes est dépassé, les droits pourraient être réimposés.